Wednesday, December 14, 2011

Gala de Noël de la Chaîne des Rôtisseurs

Le 1er décembre dernier avait lieu au Baccara, restaurant phare du Casino du Lac Leamy, le gala de Noël de la Chaîne des Rôtisseurs. C'est un peu une tradition de tenir dans ce restaurant le repas de Noël, qui clôt les événements de l'année. Cette année était aussi l'occasion d'accueillir la nouvelle équipe et surtout le nouveau bailli de la Chaîne, monsieur Pierre Delage qui remplace monsieur Pierre Charbonnier qui, appuyé par madame Marie-Madeleine Legendre, a assumé ces fonctions pendant près de 40 ans. Nous disons bravo au premier et remercions chaleureusement le dernier.






Le repas qui a été servi était certainement d'occasion en ce sens que c'était une façon extraordinaire de souligner le dévouement de monsieur Charbonnier pendant toutes ces années et en même temps de souhaiter la bienvenue à monsieur Delage. En guise d'apéritif, un mousseux de la maison Mumm, Cuvée Napa de Californie nous était servi. Ce fut un plaisir soyeux d'en prendre plus d'un verre avec les nombreuses bouchées exquises qui nous annoncaient un repas d'une intense gastronomie! Parmi les bouchées offertes, je note les huitres fraîches agrémentées de deux ou trois gouttes de scotch déposées par une pipette et des sushis d'OPA souppoudrés de caviar.


L'amuse bouche était un pétoncle rôti déposé sur une mousseline de haricots coco au citron confit et salsa aux oranges sanguines. La purée d'haricots, qui aurait été parfaite si un peu plus légère, étaient onctueuse et révélait une pointe de piment en fin de bouche. La salsa ajoutait de la fraîcheur au plat.

Ce plat était suivi par une terrine persillée de foie gras de canard et de homard accompagnées de coings rôtis au miel de châtaigne. Le foie gras avait une texture fine et douce qui se mariait très bien aux coings et au miel, lesquels ajoutaient une belle complexité à l'ensemble. Je ne me plaindrai jamais de manger du homard, mais il était en second plan dans ce plat dont l'attrait principal était le foie gras. Cela demeurait un plat fort élégant. Le vin servi était un Pinot Gris d'Alsace Bux, 2008 de la maison Dirier-Cadé. Un beau vin aux aromes de fleur d'oranger qui enrobait bien les papilles gustatives. Son acidité et sa minéralité lui donnait une belle fraicheur.

Le plat suivant était un velouté de betterave d'un rouge festif. Le petit roulé, façon "spring roll" qui l'accompagnait était délicieux. Servi bien chaud, il était croustillant et farci de chorizo de lapin et de fromage de chèvre. Il était accompagné d'un Pinot noir 2009 de Baden, Avensburg en Allemagne. Au premier nez, notre voisin d'en face lui conférait une odeur d'écurie et pour ma part je sentais aussi ce relent animal mais je percevais aussi l'odeur de pain grillé. La sommelière, lorsqu'elle s'approcha pour nous décrire le vin parla plutôt de la senteur de la terre mouillée qu'on vient de remuée. Effectivement, une fois l'explication fournie et le nez dans le verre, nous avons tous reconnu ce que Danielle venait de nous décrire. En bouche, je l'ai trouvé très "clean", direct et de bon goût.


Comme prochain plat, un morceau de morue charbonnière saisie à la poële était servie avec un ravioli au jaune d'oeuf sur une crème mousseuse au champignon sauvage. Au premier coup de fourchette, le jaune se répandait sur le plat et s'intégrait bien aux autres saveurs. Le pairage avec un Chardonnay 2009 de la vallée de Napa de la maison Stags' Leap en Californie était particulièrement réussi. Un vin blanc, gras en bouche, d'une belle rondeur accompagnait à souhait ce délicieux plat.

Un granité de poire et de son eau de vie était spectaculairement servi sur des barquettes individuelles en glace décorée d'une chaîne de glace également en hommage à la Chaîne des rôtisseurs. Une petite lumière était caché dans la glace donnant des reflets bleus.

Le deuxième plat principal étant une joue de veau braisée et laquée auquel était joint une croquette de jarret, le tout étant servi sur une purée de topinambour. Des petits morceaux de truffe pimentaient l'assiette. Ceci était servi avec un gratin "à la dauphinoise" de céleri rave et de yams. Les saveurs étaient intenses et s'intégraient bien les unes aux autres. Cet automne, je découvre avec ravissement le topinambour qui ajoute une belle intensité aux plats sans prendre le dessus du plat. Le vin était un Barbera d'Alba 2008 de la maison Cascina Cucco. Ce vin tombait parliculièrement bien dans ma palette de goût. Il était charnu sans être trop tanique, il enrobait bien la bouche sans être trop alcoolisé ou confituré. Les saveurs de fruits noirs faisaient place à une finale aux saveurs de réglisse. Le vin rendait justice à l'intensité des saveurs du plat.

Le premier dessert était une sucette au chocolat et citron vert. La sucette composée de mousse au chocolat recouverte de ganache de chocolat noir était déposée sur un lit de crème anglaise. Goutée séparément, la crème anglaise goûtait la bonne crème anglaise assez sucrée soupoudrée de flocons d'or à laquelle le citron vert apportait une certaine fraîcheur. Le mariage avec la sucette changeait le goût de la crème anglaise qui perdait son côté sucrée. La saveur de citron vert se révélait encore plus au contact du chocolat.




Le dessert principal était un petit pot de crème à la pistache sur laquelle était déposé un petit baba qui séparait le sorbet à la mandarine qui était recouvre d'espuma à l'ananas. J'ai abandonné la crème à la pistache à mon voisin pour me concentrer sur le sorbet à la mandarine qui avait une saveur intense et rafraichissante. Un Jurançon 2008 du Château Joly accompagnait le tout. Ce dernier était fruité, légèrement sucré et très limpide.

Les mignardises, dont un excellent chocolat à la cannerberge, venait conclure ce grandiose repas qui était l'oeuvre des chefs Denis Girard et Serge Rourre accompagnée de leur brigade de 12 personnes.

Le service, à la foi cordial et professionnel, sous la direction du maître d'hôtel Sylvain Sabourin était assuré par une autre brigade de 12 personnes. La sommelière, Danielle Dupont semblait toujours ravie de répondre à nos questions et d'expliquer ses choix de vin.

Le Baccara a été à la hauteur de sa réputation et s'est révélé une excellente façon de souligner le règne de monsieur Charbonnier et les fêtes de fin d'année.

Rédigé par France avec quelques commentaires sur les vins de la part de Luc, mon ami Raisin!

Friday, December 9, 2011

A la découverte de nouveaux restaurants!

Par nouveaux j’entends bien que c’est ma première visite à ces restaurants même s’ils existent depuis quelques années! Dans les deux cas, on me demande de choisir des restos pour des repas d’affaires. Lorsque ces opportunités se présentent, je recommande habituellement des valeurs sures que j’ai bien apprécié dans le passé. Je ne sais pas si c’est l’aventure des 2 Raisins qui me rend plus téméraire mais je décide plutôt de choisir des endroits que je ne connais pas mais qui possèdent déjà une certaine notoriété!

Le premier est le Murray Street Kitchen. Un restaurant qui se spécialise dans les produits de viandes. Situé dans une vieille maison du Marche-By, l’ambiance intérieure est décontracte et très organique. Aucun flafla!


Pour débuter, nous avons une assiette d’ailes de canard. Les ailes avaient plutôt l’air de pilons. En tout cas, ça n’avait rien à voir avec des ailes de poulet. Beaucoup plus grosses et plus charnues, les ailes étaient recouvertes d’une bonne couche de sauce BBQ légèrement relevée! Nous avons grandement savouré notre aile. La viande était tendre et goûteuse.

Comme plat principal, mes amis avaient choisi un morceau de bœuf servi saignant, assis sur une préparation patates et bacon. C’était à se garocher par terre tellement c’était bon….oui j’ai pigé dans leur assiette! Pour ma part, j’avais choisi un effiloché de porc compressé servi avec nouilles allemandes et un bouillon. C’était savoureux mais rien à comparer à l’assiette de mes amis! Comme dessert nous avons partagé un pâté aux pommes servi avec un caramel chaud et de la crème fraiche. My god, ça aussi c’était écœurant!
Comme breuvage nous avons pris une bière locale avec les ailes de canard et avec le repas nous avons choisi un pinot noir américain d’importation privée. Je ne me souviens plus du nom mais il avait une consonance française! Le resto possède une carte des vins assez impressionnante! C’est bon, allez-y!

Le second restaurant était le Wellington Gastropub. Comme le nom l'indique, vous le trouverez sur Wellington, au 2e étage d'un édifice sans prétention. Une fois à l'intérieur, vous avez l'impression d'un pub dépareillé. Les tables rudimentaires sont entourées d'une variété de vieilles chaises en bois qui ont un côté cuisine antique de nos arrières grand- mères! Le personnel est difficilement identifiable; ils ressemblent tous à des clients!


Le menu du lunch est très limité alors c'est facile de faire un choix. Pour ma part, je prends, comme entrée, une salade du marché pendant que mes collègues choisissent le potage pomme et patates. Je dois dire que la laitue utilisée était d'une rare tendreté. La laitue était combinée à une petite quantité de noix et de fruits séchés, le tout légèrement arrosé d'une vinaigrette. J'me suis dit en la mangeant que c’était la meilleure salade que j'avais eu dans un resto! C'est plutôt rare qu'on dit cela d'une simple salade! Mais la laitue était tellement fraiche!
Comme repas principal nous avons tous sélectionné l'omble chevalier à l'exception d'une personne. Le poisson poêlé et fini au four était servi dans un bol sur un lit de mais, fèves noires, poivrons rouges et bacon. Sur la peau du poisson, une sauce maison qui, une fois mélangé aux légumes donnait un super goût au poisson! C’était bon jusqu'au dernier grain de mais! Pour accompagner le repas nous avions choisi un Pétale d'Osoyoos 2007. Le vin a plu à tous les convives. Les desserts se limitaient à un gâteau chocolat expresso servi avec crème fraiche et sauce aux noix caramélisés ou un trio de gelato. Nul besoin de dire que la plupart ont pris le gâteau qui même s'il avait l'air anodin était simplement délicieux. J'en aurais mangé un 2e morceau! Nul doute que tous ont grandement apprécié leur repas.


La nourriture était simple mais raffinée, réconfortante et gouteuse. Je dois aussi souligner que le service était très professionnel et attentionné. J'en étais surpris parce les serveurs avaient plutôt l'air d'une gang d’étudiant qui viennent de jouer une partie de pool! Un retour assuré pour essayer le menu du souper.

Luc