Friday, June 10, 2011
Murray’s Market Charcuterie
Après cinq ans d’absence, voici maintenant un an que je suis revenue à Ottawa. La scène gastronomique a définitivement pris du mieux. Entre autres, j’ai découvert avec plaisir « Serious Cheese » www.seriouscheese.com sur la rue Bank dans Old Ottawa South, un petit commerce, comme son nom le dit, où on vend du fromage. On y trouvait depuis quelques semaines d’excellents Edels de Cléron, un fromage de Franche Comté, région de France d’où est originaire mon père. Ce fut donc une grande déception d’apprendre qu’ils quittaient le quartier pour un plus grand local à Kanata où ils déménagent avec Grace (magasin d’articles de cuisine et de certains produits alimentaires, dont les excellentes épices de Philippe de Vienne). Je suis ravie pour les gens de Kanata mais je suis très déçue étant donné que je risque plus souvent d’aller faire provision d’épices au marché Jean-Talon à Montréal qu’à Kanata! Et au moins, il y a maintenant d’autres très bonnes échoppes de fromages à Ottawa.
Je trouvais tout de même qu’il manquait encore à Ottawa un commerce où il est possible de se procurer de la charcuterie de qualité. J’ai maintenant trouvé. Le restaurant le Murray Street (où je n’y ai pas encore mangé – mais cela ne devrait pas tarder) a fait un petit sur la rue Dalhousie, Le Murray’s market Charcuterie. www.murraysmarket.ca Il s’agit d’une combinaison des comptoirs à charcuteries (préparée par les cuisiniers du Murray), fromages et viandes fraîches doublé d’un petit comptoir-resto. Tous les produits vendus viennent du Canada, et plusieurs de producteurs locaux. On y vend également certains légumes en petites quantités (qui seraient les mêmes que ceux utilisés au restaurant) et certains produits transformés. La qualité des légumes semblait y être mais c’était très cher. (Et vraiment, avec le marché By à côté, je ne vois pas pourquoi on y ferait ses provisions.)
J’y suis allée avec Luc pour dîner un samedi en mai. On commande au comptoir et il y a quelques tables avec des bancs et des comptoirs (fort jolis, fabriqués à partir de troncs d’arbres le long des murs) où on peut également s’installer. Le design a été « songé », mi-rustique, mi branché. Il règne une certaine unité dans le concept mais l’ambiance semble encore se chercher: cafétéria, boutique alimentaire, resto-bar, on ne sait pas encore trop.
La plupart des plats offerts sont composés à partir de viandes et de fromages, offerts sur place. Végétariens et estomacs fragiles s’abstenir. Nous avons partagé deux plats : un effiloché de chevreuil dans une sauce du genre BBQ, en plus raffinée et en plus goûteuse. Il ne faut pas avoir peur de se salir mais nous avons beaucoup aimé. L’autre plat était un sandwich, du type sous-marin préparé avec différentes charcuteries lesquelles étaient fraîches et délicieuses. En accompagnement, nous avions pris les spatzes (apprêtés comme des macaronis au fromage– plutôt communs) et de la salade de chou.
Je suis une grande amatrice de salade de chou. Une grande déception m’attendait. La salade de chou comprenait d’autres légumes dont le céleri rave (un autre de mes grands favoris). Fade, amère, sans sauce pour relever et atténuer le tout. Le gérant venant nous desservir nous demande si nous avions bien mangé. Nous répondons que oui mais nous notons le manque de goût de la salade de chou. Quelques minutes plus tard, il revient, nous dit que nous avons entièrement raison, qu’ils avaient retiré du comptoir le reste de la salade et qu’ils étaient en train d’en refaire une autre avec leur recette précédente qui avait eu du succès, et que si nous voulions attendre, nous en aurions un contenant tout frais pour emporter avec nous. Quelques minutes plus tard, un contenant apparaît sur la table que nous nous empressons d’ouvrir et de manger avec plaisir. Une salade où l’amertume des légumes est conjuguée avec la douceur de la pomme et de la vinaigrette crémeuse. Vraiment une très bonne salade de chou. Et un A pour l’écoute des clients!
Finalement, leur « fricking good coffee » était en effet « fricking good ».
Un endroit qui n’a pas vraiment de semblable à Ottawa. J’y reviendrai sans doute, ne serait-ce que pour les charcuteries. La localisation n’a jamais porté chance à leurs prédécesseurs. Souhaitons-leur bonne chance.
France
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